Benoit Darriaut
Larrivière-Saint-Savin (40)

Benoit Darriaut

Benoit Darriaut

L’agriculteur et sa ferme

Benoit est l’exemple même de l’agriculteur travailleur, tenace et passionné, dont la vie tourne autour des animaux. Il a été immergé dès l’enfance dans le métier, puisque son père était lui-même éleveur. Dans sa jeunesse, alors qu’il poursuivait son éducation à l’école agricole, Benoit a beaucoup appris de son papa à qui il prêtait régulièrement main forte. C’est aussi durant ces années-là que Benoit a été confronté aux premiers challenges du métier d’éleveur : le rendement trop faible de l’exploitation familiale l’a contraint à partir commencer sa carrière ailleurs, en travaillant pour des entrepreneurs agricoles. Une expérience qui lui a permis de redécouvrir le métier en l’appréhendant sous d’autres perspectives, et de développer une vision de l’élevage et de l’agriculture bien à lui. 

En 2015, il a repris la ferme de ses parents, qu’il gère aujourd’hui avec dévouement et savoir-faire. Le travail paye ! La ferme de Benoit est une vraie histoire à succès et sa grande fierté : 60 hectares, nichés au cœur des Landes, où il élève poulets, pintades, poulardes et chapons de manière traditionnelle, avec beaucoup de cœur et de douceur. 

Si sa famille s’était déjà initiée à l’élevage de poulets dès 1998, ils élevaient aussi des bovins. Une fois maître des lieux, Benoit a lui préféré se concentrer sur la volaille et abandonner complètement les autres types d’élevage. Il aime ses volailles, ces « drôles d’oiseaux » comme il dit, et la grande diversité que lui apporte le métier de volailler. Fidèle aux traditions du Sud-Ouest, il est attaché à pratiquer son métier durablement, en préservant ses terres et le bien-être animal. Sur sa ferme, Benoit met à disposition des animaux des parcours extérieurs arborés et utilise une technique de régénération des sols bien particulière et typique de la région : un système de cabanes et de bâtiments mobiles, déplacés entre chaque lot de poulets pour laisser le sol respirer, s’assainir et redevenir sauvage. 

 

Les animaux et la nourriture

Benoit travaille avec 20 cabanes mobiles de 60m2 et 3 de 150 m2, dans lesquelles est logé un cheptel de volailles assez diversifié : 10 des petites cabanes sont occupées par des poulets (souche jaune à cou nu), 2 des grandes cabanes par des poulardes et toutes les autres cabanes hébergent des chapons.

Les animaux passent le plus clair de leur temps en plein air à picorer gaiement ; les cabanes sont simplement utilisées pour les protéger des intempéries ou des autres menaces pour leur santé, telles que la grippe aviaire. Ces cabanes sont suffisamment confortables pour que la femme de Benoit lui suggère d’y dormir, tellement il est attentif à ses bêtes et passe tout son temps auprès d’elles ! S’il ne va quand même pas jusque-là, les journées et les nuits de Benoit sont bel et bien rythmées par la vie de ses animaux. Il ne prend d’ailleurs jamais de vacances l’été, la période la plus sensible dans la croissance des jeunes chapons.

Ses volailles sont nourries avec une alimentation équilibrée à base de végétaux, la plus locale et naturelle possible. Benoit produit lui-même son maïs sur sa ferme, mais il rêve d’une autosuffisance alimentaire totale ! Sur les dernières semaines d’engraissement, les volailles ont accès aux grains de maïs à volonté et Benoit ajoute de la poudre de lait à leur régime. L’engraissement est lent et respectueux du système digestif et des besoins nutritionnels des animaux, ce qui exhausse le goût de la viande et donne une chair délicieusement moelleuse et persillée. Il sait y faire, Benoit !